Quelques idées reçues sur la méditation
En méditation de pleine conscience,les instants sans mentalisation sont assez rares, et l’essentiel consiste non à faire taire le bavardage de l’esprit, mais à ne pas se laisser entraîner par lui, en l’observant au lieu de s’y identifier.
L’objectif est de se rapprocher d’une « conscience sans objet », où l’esprit n’est engagé dans aucune activité mentale volontaire, mais tente de rester en position d’observateur.
Ce n’est donc pas une absence de pensées, mais une absence d’engagement dans les pensées.
La méditation est vue comme une démarche religieuse ou spirituelle.
Avec la méditation de pleine conscience, on cherche avant tout à développer et à tester au quotidien un outil de régulation attentionnelle et émotionnelle, au-delà de toute forme de croyance.
Une autre idée de la méditation : c'est comme la relaxation ou la sophrologie.
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on ne cherche pas à atteindre un état de détente ou de calme particulier (certaines séances peuvent au contraire être un peu difficiles), mais juste à intensifier sa conscience et son recul envers ses expériences intimes.
Par exemple, plutôt que de chercher à ne pas être en colère ou triste,
on tend à observer la nature de ces émotions, leur impact sur le corps, les comportements qu’elles déclenchent.
Donner ainsi un « espace mental » à ses émotions négatives permet d’en reprendre le contrôle,
elles peuvent exister et s’exprimer sans être amplifiées par la répression (ne pas les autoriser) ou la fusion (ne pas s’en distancier)